Je vais consacrer trois billets à Dominique de Villepin. Le premier à son intervention sous forme de conférence de presse face aux journalistes et au cours des deux suivants je vais essayer en entrant dans les détails d’explique le pourquoi et le comment de sa haine envers Nicolas Sarkozy. Donc tout d’abord donc, sa conférence de pressse.
Dominique de Villepin vient de mettre à jour toutes les contradictions qui sont en lui. Invité de Canal plus il affirme que sa famille politique est, et reste l’UMP et que de plus il y est attaché. Il nous révèle que pour les élections régionales il a voté pour Valérie Pécresse. Voila deux éléments dont on prend note.
Le lendemain de cette intervention à la télévision, il fait une conférence de presse devant un parterre de journalistes dont toute la presse étrangère et au cours de laquelle il dresse, tel un procureur, un véritable réquisitoire contre la politique menée par Nicolas Sarkozy et le gouvernement. On connaît l’expression « taper comme un sourd » et bien c’est ce qu’il a fait. Il a pris les réformes les unes après les autres et les a démolies. Il souhaite la suppression du bouclier fiscal dont il est l’auteur, il ne veut pas de la suppression d’un fonctionnaire sur deux dont un de ses principaux lieutenants est l’instigateur et puis pas de loi sur la burqua etc… tout y est passé, très consciencieusement, il fallait surtout ne rien oublier.
Compte tenu de sa prestation sur Canal plus la veille, on ne peut que constater que Dominique de Villepin est un homme en mal de positionnement. C’est facile d’en déterminer les raisons, c’est parce qu’il ne se détermine pas en fonction de la situation actuelle du monde et de la France mais en fonction de ce que fait Nicolas Sarkozy. En fait il se positionne uniquement en regard des faiblesses du président de la République et c’est la raison pour laquelle on a bien senti à travers son discours qu’il est plein de contradictions. Il a, en quelque sorte la même attitude et le même positionnement que François Bayrou, c’est à dire un positionnement de « non à Sarkozy« , non à sa politique, non à sa gouvernance, non à son style, en clair non à tout ce que représente Nicolas Sarkozy. On l’a très nettement ressenti, car pour le reste son programme est d’une telle simplicité que n’importe lequel d’entre nous pourrait en faire autant. Il faut suspendre le bouclier fiscal, augmenter l’impôt sur le revenu à 45% sur la tranche supérieure des salaires, et de l’impôt sur les sociétés de 15%… Il fait l’impasse totale sur le fait que nous sommes dans une économie mondialisée. Nos entreprises ne sont pas compétitives, on sait tous que la France à un coût du travail parmi les plus élevé, que les impôts et les charges assomment ces mêmes entreprises mais cela ne gêne en aucune manière de Villepin. Il a fait du populisme, rien de plus. Il a occulté tous les problèmes susceptibles de gêner sa démonstration.
J’ignore qui sont ses conseillers mais ils sont surement bons, voire très bon. De Villepin a réussi le tour de force de masquer toutes ses faiblesses en misant tout sur sa personnalité. Il a une stature, de la prestance et il en joue. Il réussit a personnaliser la fonction présidentielle et il met en avant le fait que lui fait « Président« . Ses conseillers ont du lui dire que si la sature et la prestance ne font pas un programme, elles ont au moins le mérite de faire le personnage.
De Villepin a donc tout miser la dessus. Non seulement il s’est donné une stature mais en plus il l’a fait à la « gaulliste« . Il nous a ressorti l’intégralité de la position gaulliste. Il a même commencé sa conférence de presse par, je cite » J’ai entendu le message des Français« , il n’a pas osé dire « je vous ai compris« . Son parti se veut un rassemblement, il ne sera ni de droite ni de gauche. Il invoque la République, la nation, l’État, le rassemblement, je cite encore »Quel socle pour ce changement ? Il faut revenir aux fondamentaux de la France. C’est la République, c’est la Nation, c’est l’Etat » et tout ça intégré dans un discours qui n’est que diviseur. C’est encore une de ses contradictions. Il a même voulu pousser la mise en scène en créant son parti le 18 juin mais hélas pour lui, un grain de sable s’est glissé dans ce programme bien huilé, il a eu un problème de salle non libre le 18 ce qui l’a amené à repousser cette création au lendemain. A travers les mots à travers les termes utilisés, à travers le message qu’il veut faire passer » je suis au dessus des partis et des clivages partisans » Dominique de Villepin veut faire passer un message clair celui de « l’homme providentiel » Mais nous ne sommes pas dans une période d’après guerre et la France n’a pas besoin d’un homme providentiel.
Là ou je trouve qu’il a fait trés fort et c’est ce qui me laisse à penser qu’il a de très bons conseillers c’est qu’il arrive a laisser croire que son discours n’est basé que sur des convictions alors qu’en fait ce n’est que du marketting politique. Il a fait vraiment fort je dois en convenir. Alors qu’il ne faisait que du marketting politique il laissait l’impression à travers les mots et les termes qu’il essayait de rassembler et de fédérer autour d’un projet pendant que son discours n’était que diviseur. Oui cet homme est fort, on s’en était aperçu lors de son discours à l’ONU où il n’a fait que traduire la position de Jacques Chirac, mais il l’a fait d’une manière grandiloquente. Cet homme est redoutable et c’est la raison pour laquelle il est dangereux. Il ne faut pas tomber dans le panneau, il faut dénoncer l’imposture, Il nous dit que notre France est un pays où il y a un héritage, un esprit et que lui de Villepin veut représenter cet héritage et cet esprit, il peut incarner cette image là, sous entendu contrairement à Nicolas Sarkozy. En quelque sorte il se positionne encore par rapport à Sarkozy. On voir que tout dans son discours, dans son attitude et dans ses propos, n’est que de l’anti-sarkosysme, que tout son positionnement se fait par rapport à l’actuel président, sa haine lui sort par les pores de la peau.
Dans les faits Dominique de Villepin c’est une voix de plus dans le paysage politique de la France. Celle d’un homme isolé qui ne dispose que d’une dizaine de parlementaires et de quelques miliers de supporteurs sur internet. Mais personne parmi les parlementaires n’a oublié et n’oubliera l’ arrogance et le mépris dont il a fait preuve à leur égard. Ceux qui ont écouté sa conférence de presse auront su déceler un certain narcissisme, un immense amour de lui même qui comme sa consoeur du Poitou-Charente est assez proche d’une certaine pathologie…
Finalement quel est le bilan de de Villepin ? En tant que secrétaire général de l’Élysée il est à l’origine de la dissolution manquée de 1997, en tant que ministre des affaires étrangères, la France s’est retrouvée fâchée avec les États-Unis et son influence en Europe s’est réduite, en tant que ministre de l’intérieur il a fait expulser Abdelkader Bouziane, un iman salafiste que la justice a fait revenir en France et en tant que Premier ministre on se souvient de la gestion calamiteuse du CPE et de l’échec du rapatriement d’Ingrind Bétancourt. Partout où il est passé, il a connu l’échec. Pour masquer le tout ses partisans se raccrochent à son seul fait d’arme à savoir son discour à l’ONU.
En définitive, je suis assez d’accord avec la formule employée par un parlementaire de la majorité qui se moque du politiquement correct et qui a dit de Dominique de Villepin, « je m’en tamponne« . Moi aussi, mais il faut faire savoir qui est cet homme ? En quoi c’est un imposteur du gaullisme. Les médias vont le mettre en avant. Que vous en vouliez ou pas, du Villepin on va vous en donner. Une preuve : les centristes qui possédent un groupe à l’Assemblée nationale en ont créé un un autre au Sénat. Vous en avez entendu parlé ? Non, toute l’information s’est axée sur de Villepin. Nous devons faire savoir autour de nous qui est réellement cet homme et pourquoi c’est un imposteur ? L’imposture est en marche, il est encore temps de l’arrêter.
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