Régionales 2010

Rappel des règles

Scrutin par région avec sections départementales,

Le seuil de fusion des listes est fixé à 5% des suffrages exprimés,

Le seuil de maintien au second tour est fixé à 10% des suffrages exprimés,

durée du mandat : 6 ans.

Résultats de 2004

En 2004, le parti socialiste remporte 20 des 22 régions. Il y a eu 17 triangulaires avec le FN. Sur les 20 régions, le PS en a gagné 9 à la majorité relative.

Champagne-Ardennes : 41,88%

PACA : 45,18%

Picardie : 45,47%

Basse- Normandie : 46,22%

Rhône Alpes : 46,52

Franche-Comté : 46,79%

Lorraine : 48,51%

Centre : 49,15%

Île-de-France : 49,17%

Les thèmes de campagne

Pour les socialistes, le thème de campagne c’est de défendre la thèse selon laquelle Nicolas Sarkozy voudrait recentraliser alors que le PS soutient la défense de la.décentralisation .

Par rapport à 2004 il y a des similitudes et des différences. Parmi les similitudes il est constaté que les élections intermédiaires sont généralement défavorables au pouvoir en place, comme en 2004 il y a une impopularité de l’exécutif et on a un climat de vote sanction. La différence essentielle est que actuellement nous allons vers une campagne régonalisée. C’est normal car le PS détient 20 régions sur 22. le thème du vote sanction ne peut donc être le thème prioritaire. Les socialistes se doivent de mettre en avant leur gestion des régions, leur bilan dans les régions, ce qui l’amène donc à une obligation de régionaliser ce scrutin alors qu’en 2004 il avait été nationalisé.

Les forces en présence et leurs ambitions

Cette année les ambitions sont diverses. A gauche, et pour le parti socialiste, Martine Aubry a mis la barre au plus haut puisqu’elle veut une France des régions toute rose. Les verts espérent gagner une ou deux régions et voudrait disputer au PS le premier rôle à gauche. La Front de gauche mené par Jean Luc Mélenchon veut disputer au NPA d’Olivier Besancenot le leadership de l’extrême gauche. Quand au Modem, il ne peut avoir d’autres ambitions que d’espérer à continuer d’exister.

A droite, l’UMP a depuis septembre revu ses ambitions à la baisse. En effet à cette période, elle espèrait gagner 7 à 8 régions, puis cela a été 3 ou 4. aujourd’hui elles espère garder ses deux régions d’où la déclaration de Xavier « si nous conservons la Corse et l’Alsace chaque région gagnée sera une victoire. » On est donc loin des ambitions de septembre.

A l’extrême droite le FN va essayer de se maintenir dans un maximum de régions, mais il semblerait qu’il sera loin d’atteindre les 17 régions de 2004. Néanmoins son score peut donner un sérieux coup de main à la gauche.

Les personnalités en lice et leurs ambitions

A tout seigneur tout honneur. Ségolène Royale a pour ambition d’être reconduite ce qui ne doit lui poser aucun souci, mais elle a surtout pour ambition d’être la candidate qui obtiendra le meilleur score des présidents PS sortants. Pour cela, elle a employé la même stratégie que Nicolas Sarkozy et qui consiste à rassembler dés le premier tour.

Georges Frêche candidat sortant dans la région Languedoc-Roussillon aura face à lui Héléne Mandroux représentant le PS et qui n’a aucune chance avec ou sans les écologistes. Cette région est d’ores et déjà perdue par le PS qui ne fera donc pas le grand chelem. A noter que la région est favorable à Ségolène Royale.

En Île de France c’est la ministre Valérie Pécresse qui va affronter Jean Paul Huchon, le candidat sortant. Elle sera probablement battue mais peut être pas aussi largement que d’aucun le prédise. Quand à Cécile Duflot elle aura pour lot de consolation une fusion de sa liste avec celle de Huchon.

Hervé Novelli peut faire gagner l’UMP dans la région centre et Alain Joyandet dans la Franche-Comté.

Jean Marie e Pen va probablement vivre sa dernière campagne électorale en PACA. C’est une région où le FN qui avait fait 24% en 2004 devrait voir ses positions s’affaiblir tout en restant sauf surprise à peu prés entre 12 et 15% ce qui lui donne donc la possibilité de se maintenir pour le deuxième tour et permettra ainsi au candidat PS Michel Vauzelle de garder la région à gauche.

Les états d’âme à l’UMP

A partir du moment où l’on décide de faire le rassemblement dés le premier tour, cela signifie qu’il y a un trop plein et que comme en plus les places éligibles ne sont pas extensibles cela crée un malaise. En effet, il a fallu faire des places aux femmes, aux minorités, aux personnalités du monde civil et associatif. Il y a donc un certain nombre de vieux caciques politiques qui se sont retrouvés sur la touche et qui manifestent leur mécontentement. C’est normal parcequ’on les prive de leur hochet. C’est vrai que c’est plus facile quand il y a une multiplication de listes car il y a multiplication de candidats. En faisant le rassemblement au premier tour cela crée un entonnoir. En plus des places réservées, il y a deux tiers de renouvellement et c’est donc autant de places qui échappent à ces caciques. C’est ce qui explique le faible score d’approbation 60%, recueillis lors du vote des listes proposées par la commission nationale d’investiture.

Les partenaires de l’UMP

C’est à l’initiative du chef de l’Etat que la majorité aborde ce scrutin intermédiaire avec des listes d’union allant du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers à La Gauche moderne de l’ex-socialiste Jean-Marie Bockel, en passant par Chasse, Pêche, Nature, Traditions (CPNT) de Frédéric Nihous. Les partenaires sont les grands bénéficiaires de l’opération rassemblement au premier tour

Le Nouveau Centre est le mieux servi avec près de 120 places éligibles, dont deux têtes de liste régionales et 15 têtes de liste départementales. La Stratégie que Hervé Morin son président a opposé à la volonté unitaire de Nicolas Sarkozy a payé.

La gauche moderne de Jean-Marie Bockel obtient 7 places éligibles sûres et la probabilité d’avoir 5 à 12 élus supplémentaires selon la dynamique que la majorité aura su créer. Bockel se dit satisfait, le parti du maire de Mulhouse n’a effectivement pas à se plaindre.

L’aile droite de la majorité n’a pas été oubliée. Philippe de Villiers estime que «les actes de l’UMP ont été conformes aux discours» de Nicolas Sarkozy. Le président de Chasse Pêche Nature Traditions, Frédéric Nihous, qui a rallié la majorité présidentielle en même temps que le fondateur du MPF, a obtenu la 3e place de la liste de la majorité dans les Pyrénées-Atlantiques. Le MPF et les chasseurs s’en sortent bien car certaines de leurs fédérations se sont désolidarisées des instances nationales. C’est ainsi le cas en Pays de la Loire, en Languedoc-Roussillon, en l’Ile-de-France et Paca.

Quant à Christine Boutin, elle, s’est engagée à soutenir partout les listes de la majorité. Avec 10 places éligibles sur un total de 25 candidats, la présidente du Parti chrétien-démocrate reconnaît avoir reçu plus qu’elle ne demandait. Elle voit dans cette générosité une «évolution majeure» des relations entre l’UMP et les partis partenaires.

Idem à gauche

A gauche on part sur des listes séparées au premier tour. Mais les problèmes que connaît l’UMP au premier tour, le PS va les connaître au second, surtout avec les listes écologistes qui auront atteint le seuil de 10 % et seront donc en mesure de se maintenir. Je pense même, mais cela n’engage que moi, que entre les deux tours la bataille sera trés difficile à gauche. Ce qui me pouse à faire cette affirmation, c’est que au soir du premier tour, la gauche mesurera avec plus de précision le nombre de régions gagnables et il y en aura beaucoup. Il y aura donc de nombreuses places à prendre et les écologistes vont être exigeants.

Rassemblement au premier tour: bonne ou mauvaise statégie ?

C’est à mon avis une bonne stratégie quand on est très haut mais quand on se situe dans les basses-eaux, elle risque de montrer rapidement ses limites. En effet, l’effet recherché qui est celui de la dynamique risque de ne pas se produire. En 2004, bien que battue la droite parlementaire avait fait au premier tour un score supérieur à 34%, aujourd’hui les sondages donnent la majorité présidentielle à 30%.

La gauche va t-elle réaliser le grand chelem ?

Sans trop s’avancer on peut dire que non, ne serait-ce que parcequ’elle va perdre en Languedoc-Roussillon. Et puis, il me semble que sur ces élections il faut être très prudent. La plupart des observateurs raisonnent en terme global c’est à dire natioanl alors que si on regarde région par région les situations sont très différentes. Dans la région centre par exemple Hervé Novelli fait une très bonne campagne et il a face de lui un candidat qui n’est pas très connu puisqu’il a succédé à Michel Sapin, François Bonneau. Il n’est donc pas impossible que la région centre passe à droite. Même chose pour la région Champagne-Ardennes qui a été gagnée parce qu’il y avait une triangulaire, idem en Basse-Normandie mais dans cette région la droite se déchire. On peut donc avoir une majorité qui fait un faible score au niveau national mais qui peut gagner 2 ou 3 voire 4 régions.

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