Quelques dérapages se sont produits récemment à droite, mais il n’y a pas que de ce côté de l’échiquier politique. Un membre de la direction du parti socialiste? Jean Christophe Cambadelis a parlé d’Eric Besson en ces termes, je cite » Pour moi, c’est Pierre Laval. A gauche, il n’a jamais été reconnu. Mais comme il s’estime plus intelligent que les autres, il finit par démontrer qu’il peut l’être à gauche comme à droite. Sans aucun état d’âme. » Eric besson a déclaré qu’il ne souhaitait pas faire de commentaires. Il a eu mille fois raison car une réponse n’aurait pu qu’envenimer les choses. Besson a seulement dit » De telles outrances, de telles insultes sont significatives de ce qu’est entrain de devenir le Parti socialiste, un parti sectaire. » J’aurais aimé que Cambadelis soit désavoué par Martine Aubry et ne pas l’avoir fait tend à démontrer que le PS est en pleine dérive. Pour mieux comprendre l’ignominie de l’accusation, il faut avoir, en lisant la suite de ce billet, à l’idée que Eric Besson est issu du PS et a rejoint la majorité.
Pierre Laval ( 1883-1945) est un homme politique issu du socialisme en l’occurrence de la SFIO. Il a été député-maire d’Aubervilliers en 1914. Entre octobre 34 et mai 35 et alors qu’il était ministre des affaires étrangères, il a signé deux accords : un avec Mussolini dont le but était de contrebalancer la puissance hitlérienne et un autre avec l’Union soviétique qui était un pacte d’assistance mutuelle. En juin 35, Laval devient président du conseil, il fait une politique de déflation qui devient vite très impopulaire.
Laval est alors écarté par le Front populaire, mais revient en politique au sein du gouvernement de Vichy. Il obtient alors les pleins pouvoirs de la part du maréchal Pétain. Après avoir été de nouveau écarté de la vie politique, Laval reprend ses fonctions en avril 42 et renforce ses liens avec l’Allemagne nazie car il est persuadé qu’elle sortira vainqueur de la guerre. C’est lui qui va créer le service du travail obligatoire (STO) et associer la police française française à la déportation des juifs. Il sera condamné à mort et exécuté le 15 octobre 1945
Comme Pierre Laval, Eric Besson est issu des rangs du parti socialistes. Mais la comparaison s’arrête là, si tenté qu’il peut y avoir comparaison. Oui les propos de Jean Christophe Cambadélis sont outranciers. Ce monsieur a largement franchi la ligne jaune et Martine Aubry aurait dû le désavouer publiquement. Elle n’a pas jugé nécessaire de le faire. Avec Georges Frêche et Jean Christophe Cambadélis le parti socialiste n’a décidément pas de leçon de morale à donner.
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