Présentation de l’éditeur
![9782809802580[1]](https://web.archive.org/web/20130712083210im_/http://www.saladelle.fr/wp-content/uploads/2010/03/978280980258011.gif)
Comment en sont-ils arrivés à se détester tant ? Huit ans après le traumatisme d’avril 2002, neuf postulants rêvent d’obtenir l’investiture du PS pour défier Nicolas Sarkozy en mai 2012. La guerre des egos n’est pas près de s’apaiser: chacun s’estime le meilleur pour incarner le nouveau visage de la gauche. Cette enquête, reposant sur les confidences des principaux cadres socialistes, montre les divisions, les rivalités, les luttes d’influence et les ambitions personnelles. C’est François Hollande et Laurent Fabius, qui ruminent encore leur affrontement sur le référendum européen. Ségolène Royal, et sa soif de revanche sur les » éléphants « . Bertrand Delanoë et Pierre Moscovici, qui estiment avoir été trahis par Martine Aubry au Congrès de Reims. Manuel Valls et Vincent Peillon qui veulent à leur tour diriger le parti. Quant à Dominique Strauss-Kahn, l’exilé du FMI, prendra-t-il part à cette bataille ?
Biographie de l’auteur
François-Xavier Bourmaud, né en 1973, est journaliste politique au Figaro où il couvre l’actualité du Parti socialiste. À ce titre, il a suivi tous les congrès, débats et luttes internes agitant le PS depuis la défaite à la présidentielle de mai 2007.
Le livre
La bataille des égos est un livre dans lequel l’auteur essaie de comprendre les raisons pour lesquelles la famille socialiste se haït et se déteste autant. Dans ce livre il décrit très bien un parti où s’entassent et s’amoncellent des décennies de rancoeur, de ressentiments, de querelles de courant. Dans le chapitre qu’il lui est consacré par exemple, l’auteur dit de Bertrand Delanoé qu’il n’a toujours pas « digéré » le congrés de Rennes et pourtant c’était il y a 20 ans en 1990. C’est ainsi qu’on apprend qu’il déteste toujours autant les fabusiens. On lui demande alors si c’est toujours ça le parti socialiste version 2010 ?
Oui répond l’auteur. Il y a encore des vieilles rancoeurs accumulées qui s’expriment aujourd’hui et où effectivement il y a souvent des combats politiques dans lesquels tout le monde a de bonnes raisons d’en vouloir à chacun et aujourd’hui ce sont les coups politiques du passé qui ressurgissent à un moment difficile à vivre et au moment où le PS s’apprête à affronter sa quatrième élection présidentielle avec l’espoir de la remporter pour enfin sortir d’un mauvais cycle après trois défaites consécutives. Les tensions sont tellement vives qu’ au PS on n’arrive pas à faire table rase du passé et que par conséquent toutes les rancoeurs ressortent.
Les prétendants à la fonction suprême sont nombreux au parti socialiste, alors comment sort-on d’une situation dans laquelle il y a un trop plein de candidats ? Est ce à dire que le PS regorge de talents ou au contraire est ce que cela signifie que aucun de ses prétendants n’est suffisamment légitime ?
L’auteur ne dit pas le PS regorge de talents mais insiste surtout sur le fait que ce parti, par le fait même qu’il est tenu à l’écart du pouvoir et surtout de cette suprême fonction depuis longtemps, dispose, aujourd’hui en tous cas, d’ un personnel politique plus fourni que du côté de la droite et que donc tout ce monde là se prépare à exercer les responsabilités. Depuis le 21 avril 2002 pour prendre cette date charnière le parti a traversé un certain nombre de crises qui à chaque fois ont provoqué l’émergence de nouveaux présidentiables ce qui fait qu’aujourd’hui le PS se retrouve avec neuf personalités toutes prétendantes à l’investiture présidentielle. A lire le livre on a l’impression que le traumatisme lié à l’échec de Lionel Jospin, celui du 21 avril, n’est toujours pas digéré et l’auteur cite la jeune garde (Valls, Moscovici) et dit qu’ils se voyaient déjà installés à l’Élysée, ils révaient de diriger la France et puis ils ont dû retourner à la mécanique des courants. En est-on toujours là à la rue de Solférino ? Oui répond l’auteur, il y a encore ce débat au sein du parti socialiste autour du 21 avril 2002. Certains ont intérêt à dire que le bilan a été fait notamment François Hollande qui prend le parti et qui remporte des victoires électorales. Il peut donc prétendre avoir remis le PS sur les rails. D’autres au contraire, et là on revient à l’histoire du congrés de Rennes avec l’opposition Fabius-Jospin, ont plutôt intérêt à dire que la période du parti socialiste qui est dominée par Jospin n’est pas soldée et qu’il faut donc revenir au bilan du 21 avril 2002 pour repartir de l’avant.
L’auteur affirme que Martine Aubry a été choisie par défaut, que Bertrand Delanoé c’est l’ambition éternellement contrariée, que François Hollande vit son crépuscule même s’il tire encore un certain nombre de ficelles et puis les quadras Valls, Peillon, Moscovici qui se disputent le renouveau sans oublier celui que l’auteur surnomme DSM pour DSK ( Dominique ex maquinat). Alors tout ça va se terminer par des primaires. L’auteur voit trois personnalités sortir du lot : Martine Aubry, légitime en tant que premier secrétaire du parti, Ségolène Royale parcequ’elle est l’ex candidate et Dominique Straus Kahn pour sa stature d’homme d’État international, donc au dessus du lot et qui pourrait revenir pour sauver les socialistes. C’est le trio de tête, derrière il y a les six autres. L’auteur pense qu’il ne faut surtout pas oublier François Hollande même si ses dix ans à la tête du parti socialiste restent un peu controversés au sein du PS
Francois-Xavier Bourmaud.
La bataille des égos
Poster un Commentaire