Omerta sur la violence faite aux femmes

Nommée il y a quelques jours rapporteur général de l’Observatoire de la parité entre les hommes et les femmes, la députée Chantal Brunel vient de publier  » Pour en finir avec la violence faite aux femmes »

Pourquoi ce livre

A travers sa vie de femme, son parcours de chef d’entreprise, son mandat de parlementaire, Chantal Brunel, députée UMP de Seine-et-Marne, a voulu pointer les différentes formes de violence faites aux femmes : Violences qui ne se manifestent plus de la même façon qu’il y a quelques années , actes de torture et de barbarie filmés et mis en ligne sur internet, drames conjugaux dans les beaux quartiers, violences au travail…

En allant au-delà de la proposition de loi relative à la politique de lutte contre les violences faites aux femmes, Chantal  Brunel propose ainsi plusieurs solutions : introduire le divorce par comparution immédiate inverser le statut juridique de la prostituée en la faisant passer de coupable à victime

Le livre

Lorsqu’elle présente son livre, l’auteur qui appartient à la majorité observe que l’on a fait uncertain nombre de choses en faveur de la parité, mais que loi est loin d’avoir tout réglé. En effet reste les problèmes de la  violence coutumière et il existe des problèmes dramatiques pour les femme étrangères.

Pourquoi a t-elle écrrit ce livre ? Elle apporte elle même la réponse. Avant d’être élue députée en 2002, pour elle les problèmatiques féminines se résumaient principalement aux rémunérations inférieures à celles des hommes, aux carrières, à la parité en politique. En tant que femme, elle était tout a fait consciente de certains problèmes de dépendance financière des femmes dans les couples. Une fois élue dans la région parisienne, elle a découvert d’autres injustices, d’autres situations dont certaines dramatiques. Ce qui lui a tout d’abord éclaté au visage dit-elle, c’est la polygamie.Dans sa circonscription, il y a des quartiers entiers de familles polygames et où les enfants vivent dans les rues, il y a des femmes etrangères sans papier qui sont dans des situations de semi esclavage, dans ces quartiers il y a énormément de violence coutumière. Chantal Brunel met un coup de pied au relativisme culturel en disant qu’on a pas à excuser de telles situations et de tels comportement au prétexte que ce sont des coutumes venues d’ailleurs. Aujourd’hui dit-elle on a les violences du 21 éme siècle et elle en cite quelques unes. Lorsqu’e elle a voulu creuser un peu plus en profondeur ces sujets, c’est toute l’horreur peu connue des violences du 21ème siècle qui lui sont apparues (pornographie sous la contrainte, sadomasochisme et échangisme forcé). Je veux dit-elle non seulement dénoncer mais plus encore agir et c’est la raison pour laquelle elle ne se contente que de la dénonciation. En effet, elle propose également et c’est pour cela que de nombreuses mesures sont proposées dans cet ouvrage. Elle estime que l’on a assez parlé, le temps est largement venu de passer aux actes. Il y a des associations et un certain nombre de mesures ont été prises. Le problème c’est que autour de ces sales affaires régne la loi du silence et aujourd’hui une femme qui est victime de violence, si elle n’a pas à côté d’elle soit un membre de la famille soit un ou une amie qui l’aide, qui la suit et qui prend les choses en main pour qu’elle obtienne le divorce, pour qu’elle ait des papiers, pour qu’elle soit en mesure de travailler et de se loger, elle a de la difficulté. Mais les violences dans les quartiers sensibles ne sont pas les seules, il y a les violences dans les milieux favorisés et dans ce milieu le silence est encore plus terrible notamment le silence de l’entourage, la peur du déclassement, la honte, le sentiment de responsabilité. Finalement la violence est un sujet qui concerne beaucoup de gens même là où on ne la croit pas présente.

En ce qui concerne la violence conjugale, Chantal Brunel propose dans son livre des mesures qui visent à faciliter les démarches judiciaires afin d’inciter les femmes à parler. Il s’agit de leur montrer que la justice est de leur côté. La suppression du recours à la médiation pénale permet d’assurer à la femme qu’elle ne sera pas confrontée de nouveau à l’homme qui l’a battue et traumatisée. L’extension de la procédure de comparution immédiate lui permet de savoir d’avance que son calvaire aura une fin rapide et efficace.

L’auteur s’est aperçue dit-elle que cela concernait beaucoup plus de personnes qu’on ne l’imagine. Puis Chantal Brunel évoque un autre sujet c’est celui de la prostitution. En 2003 a été votée une loi qui considère la prostituée comme une coupable et non comme une victime. La loi doit être revue car il existe des situations de destruction extraordinaire de ces femmes, de ces êtres et donc la loi doit être revue par exemple par le dépôt d’amendements.

Dans une interview au Parisien Libéré pour présenter son livre, Chantal Brunel reconnaît que la loi de 2003 n’a apporté les résultats attendus  » J’ai voté moi-même cette loi, en pensant à l’époque qu’en réduisant l’offre, on réduirait la demande et les réseaux mafieux. Sept ans plus tard, force est de constater qu’on a éloigné la prostitution du coeur des villes, mais qu’elle se retrouve cachée dans les bois, les sites , autant d’endroits où il est beaucoup plus aisé de détruire un être humain » Elle propose la réouverture des maisons closes auxquelles elle donnerait le nom de « maisons ouvertes » et dit-elle « L’idée n’est pas de revenir à la situation d’avant 1946. Je propose que soit mise à l’étude la création d’endroits où l’achat de services sexuels soit possible dans des conditions de protection médicale, judiciaire, financière et juridique. Mais si on le fait, il faut condamner la prostitution à l’extérieur de ces lieux.

La loi doit être respectée pour éviter les mariages forcés ou la polygamie. Il faut en effet commencer par faire respecter le code pénal et l’auteur dit en donnant des exemples que un religieux n’a pas le droit de marier religieusement s’il n’y a pas eu précédemment le mariage civil. Les immans doivent donc respecter ce code pénal et faire comme les autres religieux, c’est à dire ne pas marier religieusement  lorsqu’il n’y a pas eu au préalable le mariage civil. Cela évitera des mariages forcés , ça évitera des situations de polygamie, ça évitera beaucoup de choses.

Pour en finir avec les violences faites aux femmes

Chantal Brunel.

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