Note de lecture
Jacques Robert
Etonnant ouvrage que celui du Professeur Jacques Robert aux Editions Panthéon Assas. Ces dernières classent d’emblée « Des êtres et des choses » au rang des essais tandis que l’auteur y revendique plutôt des nouvelles qu’il place d’ailleurs, incipit, sous les glorieux auspices de Guy de Maupassant.
Ainsi, en dix-neuf séquences alliant le portrait au récit de situations, le Professeur Robert distille d’intéressante façon ses réflexions sociétales, témoignages d’expérience et de grande culture nourris de références sociologiques, historiques et, évidemment, juridiques.
Si le propos, dans sa diversité, s’inscrit complètement dans la contemporanéité, l’écriture revêt, quant à elle, de plaisants accents de classicisme où les imparfaits du subjonctif fleurissent comme en un beau printemps d’une langue souvent virtuose, virtuose au sens de sa belle maîtrise comme en son étymologie première, c’est-à-dire porteuse de bien et de vertu.
Un ouvrage de « belles lettres », « stylé » comme on dirait aujourd’hui, avec comme l’écrivait Flaubert, un style qui « est autant sous les mots que dans les mots ».
A propos de lettres, quelques unes vagabondent dans le récit intitulé « Steinway and sons ». Le N final de Sanson irait mieux à Glen (Gould) qui dans son exubérance en exige deux ; le talent définitif de Kempff vaut bien deux F, fortissimo, et deux L à son prénom pour la légèreté ; quant à Sansom qu’on M, bien qu’au panthéon des Pianistes Français, il ne s’en nomme pas moins François.
Détails de lettres qui ne gâchent en rien l’esprit de l’ouvrage.
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