L’évaluation

Les étudiants chercheurs ne veulent pas être évalués par les présidents d’universités. J’ai rencontré des étudiants (non chercheurs) et je leur ai demandé ce qu’ils en pensaient. Pas un n’a été capable de parler plus de quelques secondes sur les évaluations. Ils ne savent pas en quoi cela consiste. Les termes qui reviennent le plus souvent sont sanction et arbitraire. Pour eux évaluation = sanction, évaluation= arbitraire. Il ne s’agit pas du tout de ça.

La finalité de l’évaluation est de mesurer à intervalles réguliers grâce à un référentiel, le niveau d’atteinte des objectifs que l’université s’est fixé dans le cadre de sa démarche qualité. Le constat des écarts peut conduire à des actions correctives, infléchissant le processus engagé.

Il s’agit d’une évaluation interne, c’est à dire d’une évaluation conduite par l’université elle même. Elle peut être réalisée en auto-évaluation par les présidents des universités évaluées ou par la mise en place d’un audit interne conduite par une personne de l’université, externe à l’établissement.

La démarche de l’évaluation nécessite de :
S’interroger sur les besoins des étudiants, les pratiques, l’organisation et les résultats,
Chercher à analyser les situations, les points forts, les points faibles, conforter les acquis et comprendre les dysfonctionnements.

La philosophie vis à vis de l’évaluation repose sur les notions suivantes :
Le refus de « l’évaluation sanction » c’est à dire que l’évaluation doit être présentée et conçue comme un moyen de progrès, d’évolution pour les étudiants et les présidents d’universités; elle va tenir compte de la capacité de l’organisation à s’inscrire dans cette nouvelle démarche.

L’évaluation doit répondre à 4 engagements :
La neutralité vis à vis de l’ensemble des étudiants
La transparence dans la réalisation
La confidentialité des informations recueillies
La compétence.

Les modalités de l’évaluation doivent être définies me semble t-il par les présidents d’universités en collaboration avec éventuellement des professionnels qui leur viendraient en aide. Il s’agira alors pour eux:
De construire les référentiels d’évaluation,
De définir les critères et les indicateurs
D’élaborer le guide d’évaluation

Bien sûr qu’il faut refuser l’évaluation sanction qui empêche toute implication et qui pourrait détourner de la démarche évaluative. Bien entendu, s’évaluer, c’est se remettre en cause. Cela impose parfois une révolution de culture et de méthode qui ne peut qu’être positive si l’évaluation se veut comme un véritable moyen de progrès et non comme un moyen de contrôle déshumanisé.

La démarche évaluative doit être vue comme une véritable aide à l’organisation et à la relation avec les étudiants. La démarche évaluative est devenue incontournable, elle est de nos jours placée au cœur de l’entreprise, elle doit également l’être dans celui des universités.

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