Un lecteur de la région Aquitaine m’a fait parvenir un article du quotidien Sud-Ouest qui dit je cite « que les politiques de Poitou-Charentes ont décidément la calomnie hitlérienne facile. Quelques jours après que le maire socialiste d’Angoulême a comparé les jeunes militants UMP aux jeunesses du Troisième Reich, voilà que celui de Lagord ose en public le parallèle entre Ségolène Royal et le régime nazi. » Voilà une information que j’ignorais. Il y a quelques semaines des socialistes avaient comparé Eric Besson à Laval.
j’écris dans mon billet sur « les militants« , que j’ai eu l’occasion de faire quelques interventions publiques en première partie . C’est un exercice difficile ai-je dit car on travaille sans filet. Néanmoins on s’aperçoit de plus en plus et cela a déjà été le cas dans le « tout sauf Sarkozy » en 2007 que trop rapidement le point « Goldwin » est atteint. Je me demande comment dans une démocratie comme la notre on peut en arriver à tenir de tels propos.
Le Parti national socialiste des travailleurs allemands souvent nommé parti nazi a été fondé en 1920 par Adolf Hitler à Munich. Successeur de l’éphémère parti ouvrier allemand créé en 1919, il se manifeste par ses idées nationalistes, antisémites, racistes, son anti communisme, sa haine de la démocratie et son hostilité au capitalisme bourgeois, tout en finissant par s’appuyer sur ce dernier pour accéder au pouvoir. En 1923, le parti nazi compte 55.000 membres et 200.000 en 1930. Début 1932, il compte 1,5 millions adhérents. Lors de sa prise de pouvoir en 1933, le parti nazi fait abolir les libertés fondamentales et structure la société allemande en un régime dictatorial. Le parti devient alors une institution de l’État. Les Gauleiters (chefs de l’administration régionale) s’adressent directement à Hitler pour les affaires politiques. La classe ouvrière est controlée par la création du front du travail. Les nazis prennent le contrôle des organisations des entreprises et des organisations agricoles. Le patronat est nazifié ainsi que les médias. En 1939, le parti compte 5,4 millions d’adhérents. En 1937, 67 % des fonctionnaires sont membres du parti nazi alors qu’ils n’étaient que 6,7 % en 1933.
Après son accession au pouvoir, Hitler choisi Rudolf Hess comme suppléant à la tête du parti. Il est également ministre sans portefeuille avec le droit de contrôler la nomination des hauts fonctionnaires. Le parti encadre soigneusement la population. Le blockleiter chapeaute les habitants de l’immeuble, le zelenleiter ceux du quartier. L’ortsgruppleiter surveille les habitants et les administratifs de la commune, le Kreisleiter a un rôle d’animateur politique. Enfin le gauleiter contrôle l’administration régionale. En 1935, le Reich compte 33 gauleiter, 827 kreisleiter, 21.000 gruppleiter et 250.000 blockleiter et zelenleiter.
Les jeunesses hitlériennese encadrent massivement la jeunesse allemande masculine et féminine par des organisations paramilitaires. En 1937, les jeunesses hitlériennes comptent 7,7 millions de membres soigneusement endoctrinés par le régime nazi.
Je crois savoir que ni Nicolas Sarkozy, ni Ségolène Royale, ni Eric Besson ni les jeunes de l’UMP n’ont pour ambition d’atteindre un tel objectif. Il me semble que les politiques, avant de faire des comparaisons à la fois osées et hasardeuses avec l’histoire, devraient la relire voire l’apprendre, cela leur éviterait, passer moi l’expression, de dire des conneries.
Merci à ce lecteur Aquitain, pour l’envoi de l’article.
Poster un Commentaire