Décidément ce gouvernement n’est pas expert en communication. A mal communiquer François Fillon et les ministres concernés ont laissé le champ libre à la gauche et aux anti-sarkozystes qui ont réussi à faire croire aux Français que la loi TEPA était destinée aux plus riches. Ils ont laissé passer l’expression « paquet fiscal » avec tout ce qu’elle contient de péjoratif. Sur le problème bancaire le gouvernement a commis la même erreur et par conséquent en subit les mêmes effets. Ainsi aujourd’hui les mêmes laissent à penser à des Français malheureusement crédules que le gouvernement a donné de l’argent aux banques alors qu’il refuse d’aider les plus démunis. Sur les blogs et ailleurs c’est inimaginable les connaisseurs qu’il peut y avoir, on se demande même comment il se fait que ces gens là ne soient pas chefs de très grandes d’entreprises. En réalité tout est bon pour donner dans l’anti-sarkozysme et gare à vous si vous les contrariez, la meute se jette sur vous, prête à vous dévorer et à vous coller des noms d’oiseaux.
La réalité c’est que les banques ont bien été à la limite de la catastrophe, la vérité c’est que les dépôts des petits épargnants ont bien été menacés. Si le pire a été évité c’est pour deux raisons : la première c’est que l’on a caché le plus longtemps possible cette vérité aux épargnants du monde entier qui, à part quelques cas isolés, ne se sont pas précipités pour retirer leur argent ce qui aurait été une catastrophe et la seconde c’est grâce à l’intervention d’une façon massive des États qui ont garanti ces dépôts auprès des établissements bancaires. Ça c’était pour le côté protection des épargnants. Mais cela ne suffisait pas, il fallait également garantir les emprunts des banques. C’est à ce niveau qu’ en France les opposants au Président de la République ont joué contre leur propre pays, contre leurs concitoyens en laissant croire ce qui n’était pas. Pour ce faire les partisans des nationalisations ont laissé croire que l’État Français n’avait qu’une possibilité qui était de nationaliser les banques comme au royaume Unis ou ailleurs qui d’ailleurs ne l’ont fait que partiellement et que tout autre solution serait un cadeau fait aux banques. Pour eux et leur idéologie cette crise est un cadeau tombé du ciel : Outre la nationalisation des banques il faut sortir de l’Europe, il faut supprimer la BCE, les états doivent créer leur propre monnaie… certains sont même prêts à nous faire un paquet cadeau dans lequel tout serait compris. Et pour se donner encore plus de crédibilité on en trouve qui le réclame au nom du gaullisme comme si les recettes de 1945 étaient les mêmes que celles de 2009 et surtout ne tenant aucun compte du contexte d’après guerre.
On sait, et cela ne date pas d’aujourd’hui que le point faible des établissements bancaires est leur refinancement. Pourquoi ? La raison est simple, c’est que les banques prêtent à leurs clients, particuliers ou entreprises, une somme supérieure aux dépôts qu’elles reçoivent (c’est la raison pour laquelle un retrait massif aurait été catastrophique). Quand un client verse 1000 euros à la banque, le total des prêts de cette même banque est de 10 à 20% supérieur soit entre 1100 et 1200 euros. Comme les dépôts ne suffisent pas, ce sont ces 100 à 200 euros multipliés par X millions que les banques doivent trouver pour financer leur clientèle et pour cela elles s’adressent aux marchés financiers ou auprès des autres banques. La grosse difficulté est que les banques doivent emprunter à court terme pour ensuite prêter à long terme (on entend par court terme une période n’excédant pas trois mois). Or par manque de confiance dans le système, les banques ont refusé de se prêter mutuellement de l’argent. On comprend alors mieux pourquoi un établissement bancaire qui se trouvait dans l’impossibilité de se refinancer pouvait en quelques semaines voire moins s’effondrer comme un château de cartes.
Pour éviter ce qui aurait été une catastrophe pour tout le système bancaire et par suite pour tous les clients, les états ont alors décidé de prendre eux mêmes les choses en main et de garantir ce refinancement soit en se portant caution de l’emprunteur (un peu comme des parents avec leurs enfants) soit en procédant eux mêmes à ce refinancement via les banques centrales. En France le gouvernement a choisi la solution de la garantie à travers la « société de financement de l’économie française ».
Il ne s’agit donc en aucun cas d’un cadeau fait aux banques mais d’une garantie ou caution apportée aux établissements bancaires qui peuvent ainsi financer les projets de leurs clients, particuliers ou entreprises, sans avoir la crainte de ne pas être remboursé.
Ne vous laissez pas abuser par ceux qui emploient des mots savants dont seul l’utilisation du dictionnaire permet de les comprendre. Ils voudraient bien bien avoir l’air, mais n’ont pas l’air du tout. La seule chose qui les intéresse est de faire croire que le gouvernement fait des cadeaux aux puissants même lorsque c’est pour sauver l’épargne des plus démunis et financer les entreprises à partir desquelles seraient menacés des milliers d’emplois si le gouvernement n’avait pas pris ces mesures.
Poster un Commentaire