Editorial N° 157
Désastre climatique
Les dramatiques intempéries qui ont frappé début octobre mortellement la Côte d’Azur appellent à beaucoup d’humilité. Il s’agit bien d’un désastre.
Voitures emportées par les flots, routes détruites, végétation arrachée par les coulées de boues, centre-villes transformés en paysages lacustres et vies brisées.
Les causes sont connues : pris en tenaille entre le réchauffement climatique et l’urbanisation galopante de ses territoires, l’arc méditerranéen va être confronté, dans le futur proche à toujours plus d’inondations catastrophiques.
Personne ne pourra prétendre découvrir les dangers, il y a urgence et des choix à faire mais aussi à organiser un véritable débat démocratique transparent sans délais.
Délits routiers ne jamais faiblir !
Comme souvent, c’est la volonté qui compte. Chacun peut agir là où il se trouve.
Ainsi la nouvelle procureure de Meaux, Dominique Laurens, a décidé de s’attaquer à la délinquance routière qui abonde chaque jour les audiences des tribunaux correctionnels. Les outils existent comme le dispositif d’immobilisation des véhicules, dans les cas notamment des récidives de conduite en état alcoolique, de conduite sous stupéfiants ou de conduite sans permis. « Ce sont des mesures à utiliser à bon escient, qui permettent de retirer l’élément du danger » rappelle-t-elle à la presse
En termes de prévention, il est possible renforcer les stages notamment ceux qui permettent à des conducteurs de se mettre en situation, grâce à des simulateurs et il est encore possible de travailler sur le dispositif kit anti-démarrage, obligatoire pour les conducteurs de bus. Un tribunal peut condamner un récidiviste à installer ce kit sur sa voiture. Tout cela est simplement possible. Un exemple à suivre.
Du côté des victimes on se félicitera de l’annonce faite par le conseil interministériel de sécurité routière début octobre au titre de la mesure 12 qui préconise d’ Améliorer l’accompagnement des victimes des accidents de la circulation et de leurs familles et faciliter leur indemnisation :
– en permettant une prise en charge immédiate et efficace des victimes dès l’ouverture de l’enquête ;
– en facilitant l’organisation des audiences correctionnelles dédiées au contentieux routier ;
– en renforçant l’indépendance des experts requis par la justice en matière d’accidents de la route et d’indemnisation du dommage corporel, par la prévention des conflits d’intérêt ;
– en réduisant les délais d’exécution de l’indemnisation des victimes.
On peut simplement s’étonner que de telles évidences doivent encore être rappelées comme des priorités 30 ans après la loi « Badinter » et alors que la prise en charge des victimes est souvent rappelée comme une priorité. On retrouve ici la question de l’effectivité qui est essentielle
Histoire de Castor
Une information publiée par le journal suisse Le Matin Dimanche mérite d’être relayée.
« Une quinzaine de mètres cubes de boue se sont déversés sur l’autoroute suite à la crue d’un ruisseau dans un village fribourgeois. A l’origine de cet incident : sept barrages construits par un castor.
Sept barrages, dont un de cinq mètres de large et de plus de un mètre de haut ! Un vrai exploit pour une seule bête.
Le rongeur a mobilisé à lui tout seul une quinzaine de personnes toute la journée. Policiers, gardes-faune, gardes forestiers, employés du Centre d’entretien des routes nationales, tous ont uni leurs forces pour réparer la bourde du mammifère. » Quinze à 20 mètres cubes de boue se sont déversés sur la bande d’arrêt d’urgence et ont dû être évacués.
Première mesure urgente : casser les barrages pour permettre au ruisseau de s’écouler normalement. Elmar Buergy, garde-faune dans le canton de Fribourg et responsable explique ce qui s’est passé: «Le castor commence par disposer quelques arbres et quelques branches. L’eau se met à monter. Il accumule les couches et comble les trous avec de la boue et des pierres. Après il creuse son terrier au sec, mais avec une entrée sous l’eau. Ce jour-là, l’eau est montée dans son terrier et, avec la pression, la terre a commencé à passer à travers le mur en lamelles qui sépare le ruisseau. Le castor est une espèce protégée qui apporte énormément à la nature et au biotope. »
Tout est une question d’équilibre !
Chute mortelle et médiatique
Lors de la techno-parade Christopher, un jeune homme de 21 ans, est mort après avoir glissé du haut de la statue place de la République à Paris. Le jeune homme a escaladé la statue et, arrivé presque en haut, il s’est retourné face à la foule qui indistinctement l’a incité à monter encore plus haut. Plusieurs témoins de la scène ont évoqué «un effet de masse» et «la pression de la foule». «Il a voulu s’arrêter et il s’est assis, donc il y a des gens qui ont applaudi et, juste après, il y a eu une vague de houhou et, du coup, il a voulu remonter», a ainsi raconté un témoin sur Europe 1. «Tout le monde l’acclamait pour qu’il monte plus haut, il a écouté les gens et il est mort», a résumé un autre. Pour la mère de Christopher, qui s’est exprimée sur BFMTV, il s’agit d’un «assassinat». La question des responsabilités est évoquée .la responsabilité des organisateurs de la fête, voire celle de la Mairie de Paris.
Et la vidéo de la chute circule sur les réseaux sociaux ! Double peine pour les proches !
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