edito decembre 2015

Editorial n° 159 

 

Claude-Lienhard

 

COP 21 ET CATASTROPHES CLIMATIQUES

 

Ainsi finalement il aura fallu 21 ans pour que les 195 pays réunis par l’ONU réussissent à trouver un accord universel de lutte contre le changement climatique à l’issue de la conférence sur le climat (COP 21).

On ne peut que s’en féliciter et rappeler notamment que les catastrophes naturelles, toujours plus fréquentes, ont tué 600 000 personnes en 20 ans.

En effet, depuis 1995, « les catastrophes météorologiques ont pris 606 000 vies en moyenne 30 000 par an avec en plus 4,1 milliards de personnes blessées devenues sans abri ou ayant eu besoin d’une aide d’urgence » comme l’a rappelé le bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISIDR).

Le changement climatique, variabilité climatique, et les phénomènes météorologiques constituent une menace à l’éradication de l’extrême pauvreté.

La conférence de Paris sur le climat a également été l’occasion pour l’organisation GREENPEACE de dévoiler une série de correspondances montrant comment des industriels peuvent solliciter en catimini les services d’universitaires pour fragiliser les négociations climatiques.

Ces pratiques vénales doivent être connues et dénoncées.

Il faut toujours avoir à l’esprit les aspects économiques.

Ainsi le coût des aléas naturels en France va doubler pour les assureurs d’ici 2040 selon des informations publiées par les Echos (4 et 5 décembre 2015).

La facture devrait atteindre 92 milliards d’euros pour la période de 2014 à 2039.

Les assureurs et les réassureurs parfaitement conscients de cette situation ont organisé à trois jours de l’ouverture de la COP 21 et à un mois de l’entrée en vigueur de la directive européenne de solvabilité S2 une journée consacrée à « réglementation financière et climat ».

UN FUTUR VACCIN CONTRE EBOLA : BESOIN DE VOLONTAIRES

L’INSERM a commencé à recruter 300 volontaires sains pour tester une nouvelle stratégie vaccinale contre le virus EBOLA.

La campagne de communication est claire « pas besoin d’avoir fait médecine pour combattre Ebola ».

Il s’agit de tester l’efficacité d’une stratégie vaccinale dite « PRIME-BOOST » dans la prévention d’Ebola.

Sept centres en France participent à l’essai Ebola C EBOVAC2 à savoir Créteil, Lyon, Paris, Rennes, Saint Etienne, Marseille et Strasbourg.

Les volontaires qui ne courent aucun risque de développer la maladie recevront 2 injections test puis seront suivis pendant un an ponctué de huit à douze visites médicales.

Certes une indemnisation de 760 à 1 240 € est prévue pour tous les participants mais comme le souligne le Professeur Jean-Daniel LELIEVRE immunologiste et responsable du centre vaccinal au CHU de Créteil « les volontaires sont surtout des gens qui ont envie de faire avancer la recherche ».

On voit une fois de plus l’apport de la société civile et sa fine articulation avec la recherche.

VIGILANCE MAINTENUE

A la suite des attentats du 13 novembre 2015, le gouvernement a souhaité lancer une campagne de communication pour mieux préparer et protéger les citoyens face à la menace terroriste.

L’affiche et les supports web « réagir en cas d’attaque terroriste » ont marqué le lancement de cette campagne.

L’affiche donne des instructions pratiques pour réagir en cas d’attaque terroriste. Placées du point de vue de l’individu elle permet à chacun de connaître, comprendre et assimilée en amont les comportements de base à tenir en pareille situation.

Ces comportements sont résumés par le triptyque « S’échapper, Se cacher, Alerter ».

Bien entendu le JAC relaye ce document, que vous trouverez ICI.

 

IN MEMORIAM

In memoriam nous avons appris le 12 décembre 2015 le décès de Jacques BRESSON fondateur de la FENVAC en 1994 et depuis 2005 son président d’honneur.

Jacques BRESSON avait perdu son fils aîné dans l’accident de la gare de Lyon.

Après cet événement tragique il a consacré une grande partie de sa vie à l’action collective au sein de la FENVAC.

Il fut un compagnon de route de l’évolution du droit des catastrophes intervenant avec des porteurs de propositions pleines de bon sens et à vocation opérationnelle sans jamais oublier les grands principes de dignité, de reconnaissance des victimes et de réparation.

Il est de ces hommes qui ont contribué au quotidien à la fabrique du droit.

C’était à la fois un acteur et un penseur de la bientraitance.

Il a largement apporté sa contribution lors du rapport consacré à la prise en charge des victimes d’accidents collectifs (remis au Garde de Sceaux en 2003 dans le cadre de la Commission du CNAV que nous avions eu l’honneur de présider).

Il a également apporté sa plume au JAC (JAC n°109- Regard sur une audience correctionnelle : accident ferroviaire de Barchetta).

Le JAC fait part à la famille et à tous les proches de Jacques BRESSON de ses sincères condoléances et tient à partager leur peine.

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