EDITO n° 153
Monstrueux !
C’est le mot qui vient à l’esprit pour qualifier les agissements d’une part d’Andreas Lubitz copilote de l’A320 qui a précipité dans la mort volontairement, froidement 149 personnes en écrasant l’avion de la Germanwings contre la montagne dans les Alpes-de-Haute-Provence, et d’autre part des passeurs de mort qui ont entraîné dans les abîmes de la Méditerranée plus de 800 migrants vulnérables.
La mort collective frappe donc volontairement au cœur de l’Europe en ce siècle. Dans le sillage des attentats de janvier encore dans nos mémoires , même si la « blitz actualité » chasse trop vite les images fortes par d’autres, on ne peut qu’être interpellé par ces événements qui touchent, par les détresses des derniers instants d’angoisse, par le traumatisme des proches ou des survivants et l’engagement dévoué des secours. On relèvera aussi la compassion et la mobilisation politique aux plus haut niveau en espérant qu’elle sera suivi d’effectivité dans la durée et de constance. Il serait à cet égard plus que démonstratif de savoir ce qu’il en sera d’ici quelques semaines et mois de la réelle bientraitance qui doit conjuguer nécessairement solidarité, reconnaissance, prise en charge et indemnisation car on est face à des actes « criminels ».
Il n’y pas d’autre qualification ou perception possible. On est ici dans une dimension comparative évidente et de bon sens qui mérite d’être abordée avec le souci du juste dans la réparation indispensable pour consolider les fondamentaux de nos sociétés démocratiques dés lors que les impératifs de sécurité sont violés ici dans le ciel et sur mer. Certes les classifications juridiques et les processus judiciaires sollicités relèvent de dispositifs différents dans leur conception avec moult éléments d’extraneité mais il ne faut jamais oublier qu’au delà des outils existants et qui ont toujours vocation à être améliorés, il existe des objectifs supérieurs de Justice. Les drames et les tragédies sont par essence des moments où ces objectifs doivent plus que jamais être présents et vivifiés et au niveau de l’Europe, celle des humains autant que de l’économie.
Claude Lienhard
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