DES ASSOCIATIONS PORTENT PLAINTE CONTRE LA POLLUTION DE L’AIR
Myriam Buanic
L’association Ecologie sans frontière a déposé plainte contre X pour « mise en danger d’autrui » au Tribunal de grande instance de Paris, pôle de santé publique. Epaulée par l’association Respire, Ecologie sans frontière veut dénoncer les dangers sanitaires liés à la pollution de l’air et, selon elle, l’immobilisme des pouvoirs publics pour limiter les émissions de particules fines, d’ozone et de dioxyde de carbone.
Cette plainte a été déposée dans un contexte de forte pollution aux particules fines à la mi-mars dans 30 départements en France : en Bretagne, Haute-Normandie, Calvados et Manche ;en Poitou-Charentes (Deux-Sèvres, Charente-Maritime) ;dans la région Centre (Eure-et-Loir, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et le Loiret) ; dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la Marne, l’Ile-de-France, la région Rhône-Alpes et le Vaucluse.
Il s’agit d’une pollution aux PM10, particules inférieures à 10 micromètres qui proviennent du chauffage au bois et au fioul, de l’industrie, des moteurs diesel en ville. L’alerte est déclenchée à partir d’une concentration moyenne journalière de PM10 de 80 microgrammes de particules / m3. Le seuil d’information débute à 50 mg/m3.
En conséquence, le gouvernement français a pris un certain nombre de mesures : gratuité des transports en commun en Ile-de-France durant le week-end et des Autolib’ à Paris ; limitations de vitesse et des poids-lourds ; restriction de l’activité industrielle et interdiction des feux de cheminées ; circulation alternée à Paris et dans sa proche banlieue durant la journée du 17 mars.
La pollution de l’air a été classée cancérogène par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé). D’après la Fondation du souffle contre les maladies respiratoires, l’espérance de vie à Paris est réduite de 6 mois en raison de la pollution (Mediscoop, revue de presse du 11 mars 2014).
L’OMS et la pollution de l’air :