Aujourd’hui nous avons un président de la république. En 2012 ou plus tard nous en aurons un autre et puis l’alternance se fera un jour ou l’autre. La question des retraites se posera encore et ce pour deux raisons essentielles.
Le déséquilibre démographique
Aujourd’hui un retraité de 60 ans à une espérance de vie de 23 ans. Il va donc devenir de plus en plus difficile de bénéficier à la fois d’une durée de vie plus longue et d’une pension plus élevée. Par ailleurs il va falloir payer plus de retraités. En effet, de 600.000 départs annuels en retraite aujourd’hui nous allons, avec l’effet du papy, boom passer à 800.000.
Moins de cotisants
Au début des années 1980 on comptait 2,8 actifs (donc cotisants) pour 1 retraité. D’après les projections qui ont été faites à l’horizon 2020 il y aura 1,59 actif pour 1 retraité et vers 2050 la France comptera pour la première fois plus de retraités que d’actifs à savoir 0,9 actif pour 1 retraité. Comme je le disais hier 2,02 enfants par française c’est à peine suffisant pour assurer les retraites. Les gouvernements à venir vont donc être confrontés au dilemme suivant : soit baisser de façon drastique les pensions soit augmenter de la même façon les cotisations des actifs.
Le constat
Le conseil d’orientation des retraites a publié un rapport qui indique que aujourd’hui un cadre partant à la retraite perçoit 60% de son dernier salaire net et que d’ici quinze ans cela devrait tomber à 50%.
En tenant compte de ces prévisions les futurs retraités doivent se préparer à vivre, dés leur retraite, avec des ressources réduite de moitié et encore pour ceux qui arriveront aux 164 trimestres (en 2012). Alors devant ce constat il est inutile de faire l’autruche et de défiler avec son drapeau rouge ou noir en vosciférant des slogans contre les patrons et le grand capital. Cela ne procréera pas d’enfants et l’allongement de la durée de vie ne sera pas interrompu pour autant. En clair cela ne changera rien au cours des choses.
Que faire ?
Aujourd’hui il ne me paraît pas envisageable, ne serait ce qu’une seconde, de penser à rallonger la vie professionnelle comme l’ont fait les anglais et les allemands. Or, l’équilibre financier des retraites par répartition n’est semble t-il pas assuré pour l’avenir. Côté gouvernement, on s’est engagé sur une hausse de 1 point des cotisations sociales à partir du 1er janvier et sur 3 ans. Ce qui n’empêche pas que chacun devra prévoir sa propre retraite complémentaire sous une forme où sous une autre, par exemple avec ses placements personnels.
Attention à la décote
La décote est la minoration du taux plein de la pension de base (50%) qui s’applique lorsque un salarié de moins de 65 ans n’a pas le nombre de validations de trimestres nécessaires par rapport à la durée requise qui est pour 2008 de 168 trimestres et de 161 pour cette année. A partir du moment où le salarié prend sa retraite à 65 ans celle-ci est automatiquement versée à taux plein.
Comment faire ?
La crise financière et l’effondrement des marchés viennent de démontrer que le marché des actions était loin d’être une assurance tous risques. Il existe bien d’autres moyens pour s’assurer une meilleure retraite :
L’immobilier,
L’assurance vie qui est gérée par votre assureur et investie pour la majeure partie en obligations. Elle garantie le capital placé .
Si vous avez moins de 60 ans le rachat de trimestres autorisé par la loi Filon de 2003,
L’épargne retraite
Sous certaines conditions vous pouvez cumuler un emploi
Achat de parts dans des SCI. Contrairement aux idées reçues, il n’est pas forcément nécessaire d’acheter un appartement pour percevoir des revenus locatifs. Les derniers chiffres fournis montrent que aujourd’hui 600.000 français complètent leur retraite avec ce type de placement.
Et bien sûr l’achat d’actions si vous n’êtes pas refroidis par le marché. Aujourd’hui la baisse des cours permet l’achat d’ actions à fort rendement et ce ne sont pas forcément les plus chères.
Alors cette retraite, n’attendez pas d’y être pour y penser. C’est ce que j’ai fait pendant une trentaine d’années et pourtant à l’époque on n’évoquait pas tous ces problèmes, mais on pouvait les pressentir.
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